lettre de Juliette C. à Eduardo L.
Cher Eduardo L.,
J’avoue qu’au départ votre “Appelle-moi Brooklyn” m’a un peu déboussolée. Allais-je perdre ma route entre le récit du narrateur, journaliste new-yorkais, et les extraits éparpillés du livre inachevé de son ami Gal Ackerman, tout juste décédé ? Il faut dire que parfois, rien dans la narration n’indique qu’on est passé de l’un à l’autre. Puis j’ai compris que, comme le narrateur, le lecteur doit accepter de se faire balader dans "Brooklyn", ce roman-puzzle. C’est ainsi qu’il peut savourer pleinement les différentes tranches de vie de Gal, se laissant guider par le journaliste qui, de guerre civile espagnole en histoire d’amour avec Nadia, parviendra à lever le voile sur l’histoire de son ami et ainsi sur le roman. Un habile travail de constrution-déconstruction, une belle mise en abyme du roman dans le roman et surtout, une touchante réflexion sur la mémoire. Bravo !
Juliette C.
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